Se reconnecter avec le vivant

Retrouver le respect de la Nature, redevenir vivant, redevenir un citoyen du monde naturel

La Nature est un concept inventé par les sociétés humaines pour se dissocier des environnements et des écosystèmes dont nous sommes une partie intégrante. Beaucoup de peuples premiers, au contraire, ne se sentent pas distincts de leur écosystème, et même en font partie prenante. Et même, ô stupeur, l’entretiennent plutôt que de l’exploiter de façon destructrice. Notre rapport avec la nature, le vivant, se trouve aujourd’hui profondément dégradé. Qui ne préfère pas écraser une guêpe ou une araignée plutôt que de l’inviter à aller ailleurs. Et pourtant, cette attitude peut se révéler particulièrement délétère car elle nous éloigne d’une réalité qui fait pourtant partie de nous, la vie, le vivant. La conséquence, pour beaucoup, c’est la perte de sens.

Il y a de nombreux chemins possibles pour retrouver du sens, pour revenir à une attitude respectueuse de l’environnement, pour reconstruire une philosophie, une culture du Bien Commun qu’est notre planète, qu’est notre environnement. Mais sur tous ces chemins, il y a une étape qui est d’accepter notre mortalité pour réellement devenir vivants. Ne plus se réfugier derrière la toute puissance de la technologie, les possessions matérielles, les voitures belles comme le char de feu des dieux grecs, la jouissance du pouvoir, bref ne plus se prendre pour des dieux et redescendre sur terre.

Green Lean consulting

Pour effectuer un réel changement dans une société humaine, il faut un changement de culture. Avec nos diversités, avec nos libertés individuelles, avec nos indignations, nous avons une infinité de chemins possibles pour retrouver ce sens du vivant, cet émerveillement. Ce qui importe, c’est que ces chemins puissent converger vers des actions communes, vers des décisions efficaces, vers une vie plus saine.

La première étape de ce changement est la reconnexion avec le vivant, trop invisibilisé dans nos modes de vie. La reconnexion avec le vivant, c’est prendre le temps d’être au milieu du vivant : plantes, insectes, oiseaux, et même le souffle d’air. La reconnexion avec le vivant, c’est regarder une haie et penser au formidable foisonnement d’espèces qu’elle abrite, ou pas… La reconnexion avec le vivant, c’est le regard, les pensées qui s’ancrent différemment, qui s’éloignent du plastique pour le matériau renouvelable. Et la conséquence, c’est le démarrage d’une vie plus saine.

La démarche peut prendre différents chemins indiqués sur l’infographie ci-dessous :

Notre démarche peut être scientifique, factuelle, comme avec les rapports du GIEC : des constats, certes alarmants, mais factuels et particulièrement documentés. Dans la démarche scientifique, il peut aussi y avoir une confiance en la technologie verte… qui a encore à faire ses preuves dans de nombreux domaines, mais qui a des rendements intéressants en termes d’énergies renouvelables.

Notre démarche peut aussi être éthique. En matière d’éthique, de nombreux choix sont possibles. Là où les éthiques traditionnelles sont anthropocentriques et peuvent être élargies à tout ou partie du vivant (droits des animaux conscients, spécisme qui est une réaction à l’anthropocentrisme), elles peuvent aussi prendre d’autres approches comme une éthique de la terre, initiée par Aldo Leopold, un sens du Bien Commun. Ou le principe responsabilité de Hans Jonas.

Notre démarche peut être politique. Nous pouvons adhérer et militer pour différentes formes d’écologie politique, soit au sein d’un parti, avec une écologie de conviction, soit dans une perspective de croissance verte, ou dans le cadre d’une pensée économique long terme avec le développement durable.

Les religions traditionnelles reconnaissent aujourd’hui la place de l’écospiritualité, avec notamment l’encyclique Laudato Si du pape François qui fait un large appel à la parole biblique et à la tradition pour appeler à un sursaut en faveur du Bien Commun qu’est notre environnement. L’écospiritualité peut aussi se vivre au travers de religions émergentes ou ré-émergentes liées au retour à la nature, ou par une spiritualisation de l’écologie. Enfin de nombreuses pratiques d’écologie intérieure qui sont des formes de spiritualité non religieuse (méditation, psychologie positive, sophrologie, …) et appellent à une harmonie avec la nature.

On peut enfin vivre l’écologie intégrale qui comme son nom l’indique intègre les aspects environnementaux, économiques, sociaux, culturels et vie quotidienne.

Toutes ces approches permettent de se rapprocher de la nature, sanctuarisée pour accueillir l’homme dans une relation harmonieuse, qui est à reconstruire après plusieurs générations imprégnées de la croyance en une société de consommation capable de puiser à l’infini dans les ressources naturelles. Vivre une vie plus saine, dans un environnement plus sain.

Redevenir mortel pour enfin être vivant

La conséquence de ce changement de mode de relation à la nature et à l’environnement, c’est que nous aussi, nous redevenons vivants, nous apprivoisons notre propre mortalité, pour embrasser pleinement cette vie au lieu de nous réfugier dans des priorités vaines qui nous semblaient si importantes avant. Nous entrons en relation. Nous entrons en présence. Nous sommes vivants.

Les personnes qui travaillent dans les soins palliatifs connaissent les regrets qu’expriment le plus souvent les personnes au soir de leur vie :

  • Avoir manqué de vivre ses rêves
  • Avoir manqué de courage pour exprimer ses sentiments
  • Avoir accordé trop d’importance à son travail
  • Etre passé à côté de bons moments d’amitié
  • Ne pas s’être donné la chance d’être vraiment heureux

Tout cela, nous le gagnons si nous nous sommes reconnectés avec le vivant!

Pour aller plus loin :

Retrouvez notre offre complète ou modulable Pilote/Innove/Impacte.

Retrouvez nos propositions pour la biodiversité : accompagnement ou Webinaire.