Comment se libérer du plastique?

Journée mondiale sans plastique : chaque dimanche 3 juillet

Négociations d’un traité international pour mettre fin à la pollution plastique : 29 juin 2023 à l’UNESCO / Paris

Entre 2000 et 2019, la production mondiale de plastique a doublé, passant à 460 millions de tonnes annuelles (n’oublions pas que le plastique, c’est pourtant léger…) dont un tiers sont des emballages !!

Voici quelques conseils pour se préparer efficacement à vivre sans plastique. Et peut être découvrir l’existence des micro-plastiques de plus en plus abondants dans nos assiettes et dans notre environnement ?

Cela semble impossible de vivre sans plastique. Et pourtant, c’est absolument nécessaire de débarrasser notre environnement de ces plastiques si encombrants. En fait, les plastiques, et surtout les microplastiques sont si présents dans notre environnement et dans notre alimentation que nous en consommons en permanence. Notre corps est envahi de plastiques comme celui du bétail ou du poisson que nous consommons.

Alors, il y a tous ces détritus qui gâchent la vue dans la nature, ou qui étouffent les poissons ou les tortues dans l’océan. Mais il y a aussi tous les micro-plastiques que nous ne voyons pas. Le plastique, c’est un polymère, c’est à dire la répétition en une très longue chaine d’une structure chimique simple. Est-ce qu’il se dégrade dans la nature? Est-ce qu’il est un minimum biodégradable? En fait la lumière du soleil finit par casser ces polymères en plus petits fragments, tout aussi peu biodégradables, mais capables de rentrer dans une cellule, capables d’envahir insidieusement notre environnement tout en étant invisibles.

Alors ces microplastiques ne viennent pas seulement des sacs plastiques jetables, mais aussi de l’usure de nos pneus quand nous roulons, de l’usure de nos vêtements synthétiques quand nous les passons en machine. Bref dans de trop nombreuses activités nous relarguons des micro-plastiques dans l’environnement, sans le savoir comme Mr Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.

Nous pouvons agir contre le plastique

Nous pouvons agir. D’abord en recyclant les déchets, certes. Mais ça commence à se savoir, le recyclage des plastiques n’est pas aussi efficace qu’on le prétend (40% des déchets collectés pour le recyclage dans le monde seraient perdus : incinérés ou rejetés dans la nature. Source). Même les PET qui sont théoriquement recyclables ne le sont pas forcément en pratique, à cause de leur usage final qui est souvent de faire des bouteilles d’eau… on ne peut pas se permettre de réutiliser des PET qui ont pris un gout…

Ce n’est pas une raison d’abandonner le recyclage, des solutions techniques seront trouvées. En attendant, lorsque je fais mes courses, j’ai de plus le choix entre des emballages plastiques et d’autres emballages. J’y pensais l’autre jour en savourant une bonne petite compote pomme châtaigne. Et puis j’ai réalisé que je savourais ma petite compote dans un petit pot en plastique et que j’aurais pu faire autrement. Pot en verre. Compote maison. Etc…

C’est toute une série de gestes quotidiens à réformer pour réduire nos déchets plastiques…

Des filtres à microplastiques seront bientôt obligatoires dans tous les lave-linge, en attendant, il y a des solutions techniques : un filtre sur le tuyau de sortie, une Cora-Ball avec le linge, le Guppy Friend qui est un sac pour les vêtements, mais aussi de changer ses habitudes de lavage : lavage à la main, séchage à l’air libre… et pourquoi pas fabriquer sa propre lessive aussi, avec des produits plus éco-responsables!!

Ca fait beaucoup à la fois. Mais pourquoi ne pas prendre le problème au fur et à mesure. Alors quelle étape vais-je franchir cette semaine? Quel plastique de mon activité quotidienne est dans mon angle de tir?

Nous pouvons vous accompagner pour le remplacement du plastique dans votre stratégie.

Dernières nouvelles

16 avril 2023 : le G7 s’engage à mettre fin à toute pollution en plastique d’ici à 2040, grâce à la réduction ou l’abandon des plastiques jetables et non recyclables ainsi qu’au développement de l’économie circulaire. Ce ne sont pas moins de 175 pays qui entament des discussions sous l’égide de l’ONU, qui pourraient aboutir à un traité juridiquement contraignant.