En France plus de la moitié des entreprises de 50 salariés ou plus déclarent s’engager dans une démarche RSE (donnée INSEE 2011). La RSE est trop malheureusement souvent vue comme une boite à outils qu’on peut saupoudrer ici et là pour obtenir un peu de satisfaction, un peu de gouvernance, un peu de verdissement. Lorsque j’interviens auprès de repreneurs d’entreprise, c’est la première attente : avoir une ou deux actions clé en main qui marchent à coup sûr. C’est faisable mais ça n’a aucun sens et ça ne portera probablement aucun fruit.
La RSE est spécifique à chaque organisation !!
Cette première notion est absolument essentielle. Chaque entreprise a un impact spécifique sur la société, sur ses collaborateurs, sur l’environnement, sur son écosystème économique et c’est là qu’il faut agir.

Mais pour bien comprendre cela, il faut se demander ce qu’est la RSE :
La RSE, ou responsabilité sociale et environnementale des entreprises est une démarche volontaire liée à la raison d’être de l’entreprise qui définit des objectifs extra-financiers vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, et en concertation avec ses parties prenantes.
voilà Une bonne définition de la RSE !

Les parties prenantes sont tous les partenaires : direction et gouvernance de l’entreprise, des différents sites, différentes catégories de personnels, syndicats et représentants du personnel, partenaires opérationnels (sous-traitants, institutions financières, fournisseurs), communauté sociale et locale (pouvoirs publics, médias, associations, société civile), patients, clients et usagers, partenaires environnementaux, consultants.

Les impacts (ou incidences ou externalités négatives) sont tous les effets directs ou indirects des activités de l’entreprise sur la société ou l’environnement, y compris via ses fournisseurs, ses clients ou le cycle de vie de ses produits.

Les collaborateurs ne demandent qu’à s’engager
A la question “Seriez vous prêt à introduire une part de développement durable ou d’économie circulaire dans vos fonctions professionnelles ?”, voici les réponses de 180 personnes du réseau Green Lean Consulting :

Comment conduire une bonne stratégie RSE ?
La RSE va se décliner sous forme d’ objectifs extra financiers. Quand l’entreprise reconnaît que sa raison d’être va au-delà du respect des normes et de la production d’un bien ou service de qualité, elle peut se donner des objectifs sociétaux ou environnementaux.

La raison d’être de mon entreprise : cette question devrait avoir émergé avant toute démarche de RSE, et sans doute même lors de la naissance ou de la reprise de l’entreprise, mais elle est parfois mise de côté au profit d’une version plus pragmatique du style “Je vends des chaussettes”. Si la démarche de l’entreprise n’est pas allée jusqu’à identifier sa place et son rôle dans la société, c’est la première étape à accomplir, et nous pouvons vous accompagner avec nos ateliers de prospective.
La pérennité : elle est vraiment au cœur de la démarche RSE. Ce n’est pas nier les valeurs de la RSE, ses bonnes intentions, que de reconnaître que la RSE est un outil de durabilité, bien au contraire. Si l’on pense l’entreprise comme un acteur économique, comme un acteur au services de clients qui se poseront toujours la question du coût d’opportunité (i.e. est ce que mon argent serait mieux investi ailleurs ?), il est évident que la RSE est un levier essentiel. Qui a fondamentalement envie d’acheter des produits dont l’obsolescence est programmée? Qui a fondamentalement envie d’acheter des services apportés par des employés malmenés ou démotivés ?
Les impacts : nous sommes là face à un problème véritablement existentiel. La prospérité économique de certains se construit au détriment de la survie d’autres, ou du maintien de Biens Communs essentiels à la vie de tous. J’ai connu les années 80, où l’on apprenait chaque semaine, avec fatalisme, que tous les poisons d’une rivière étaient morts à cause de déversements accidentels. Cela pouvait sembler un bon compromis à certains pour rester rentables. Ca ne l’est plus, et depuis longtemps. Ainsi en est-il de tous les impacts. Ils finissent toujours par revenir en boomerang. Et à ce titre, on peut aussi citer le devoir de vigilance envers les fournisseurs. Les impacts d’aujourd’hui ne seront plus acceptables demain et ils peuvent mener votre activité à l’opprobre publique.
Les parties prenantes : oui, je peux, si j’ai suffisamment d’influence saigner à blanc mes fournisseurs et tirer les prix au plus bas, au risque de les ruiner … ou de les perdre. Mais je peux aussi m’allier avec eux et construire une relation long terme. Je vais citer un autre exemple de partie prenante interne : “Tu es notre meilleur spécialiste, je sais que tu souhaites évoluer vers un autre poste, mais je t’apprends que tu resteras à ce poste jusqu’à ta retraite, nous avons trop besoin de toi à ce poste, ce n’est pas dans l’intérêt de l’entreprise de te proposer autre chose auquel tu aspires.” Le gars est parti dans les six mois, le meilleur spécialiste de l’équipe. Ce n’était pas dans l’intérêt de l’entreprise de le perdre ou de le démotiver. A l’inverse, en tant que chef de projet, j’ai pu voir pendant des années combien soigner mes parties prenantes était profitable : service de qualité, bien au dessus des attendus, relation de confiance, partage d’informations, disponibilités, soutien sans faille.
Sur ces bases, nous pouvons bâtir un plan RSE adapté à vos besoins
La phase de diagnostic est essentiel. La RSE est avant tout là pour renforcer les points forts, sursoir aux risques et engager les moteurs d’une transformation durable vers une entreprise plus résiliente.
La vision est essentielle : avoir une stratégie RSE, c’est avoir une vision contagieuse, qui va motiver, convaincre, entraîner! C’est aussi une vision qui peut s’incarner très concrètement dans un plan stratégique.
La quatrième route du carrosse, c’est l’exécution. Aucun plan, aussi parfait soit-il, ne s’exécute sans un pilote chevronné et sans des relais puissants au sein de l’organisation, ou des parties prenantes.

Et l’ISO26000 ?
Mais oui, l’ISO26000 est une norme reconnue dans la RSE. Mais il faut savoir aussi qu’elle est issue d’un processus international, c’est un compromis. Alors c’est certes un guide, ce sont les grandes lignes d’un programme, mais rien n’indique comment l’appliquer à votre organisation : c’est là que nous intervenons !!